La Parmélie perlée
Les lichens foliacés gris verdâtre, gris bleuté ou gris cendré accompagnent fidèlement toutes nos promenades dans la nature. Du haut des branches, ou à nos pieds si celles-ci sont tombées au sol, de leur écorce ou de leur rocher, ils nous saluent discrètement ou ostensiblement … selon notre degré de distraction ou d'attention aux petites choses de la nature.
Ces lichens foliacés à tonalités grisâtres appartiennent à de nombreuses espèces réparties en divers genres, dont le grand et complexe fourre-tout des Parmelia au sens large. Le nôtre : Parmotrema perlata (Hudson) Choisy, en fait partie.
N'étaient ses sonorités plates et par trop écrasées, son nom de genre, Parmotrema, eût dû nous faire frémir de plaisir : il est issu des mots grecs parma : petit bouclier, et tremein : trembler... et ce par allusion au très subjectif tremblement des lobes du thalle à l'état humide sous les vibrations des branches et de l'air. Remarquons que le tremblement se manifeste d'une manière assurément plus tangible chez certains champignons gélatineux jaunes ou bruns : les trémelles.
La Parmélie perlée doit son qualificatif aux soralies qui ourlent la marge de ses lobes, telles les petites perles d'un collier. Marge d'où émergent çà et là quelques cils noirs isolés. La face inférieure, d'un beau noir lisse et brillant (brune sur les bords), est semée de rhizines* simples et éparses, noires également.
Quelques réactions chimiques, comme à l'accoutumée, sont nécessaires pour confirmer la détermination. Mentionnons la réaction jaune de la médulle (partie blanche que l'on met à jour en grattant le thalle) à la goutte de potasse.
(2 avril 2015)
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