Cortinarius xanthophyllus
Cortinarius xanthophyllus est un cortinaire rare. Se tenant à l'écart de la foule des cèpes, des Bolets bai, des Amanites phalloïdes, citrines, vineuses, des lactaires et autres russules, il ne daigne apparaître qu'avec une extrême parcimonie : par un, deux ou trois, en quelque niche secrète, au cœur des immensités forestières. Cette rareté, associée à une beauté toute particulière, en fait un champignon de l'intimité des sous-bois.
Cette beauté saute d'abord aux yeux par le jaune sulfurin des lames et du pied, saturé, matériel, qui se renforce de verdâtre avec le temps. Mais ce jaune puissant ne serait rien sans le contraste avec le chapeau visqueux, qui lui n'arbore pas de couleur franche, mais des teintes brouillées : du purpurin, du cuivré, du lilacin dilués dans une grisaille touchée de jaunâtre et d'olivâtre. Et quelles que soient les dominantes colorées du chapeau, la marge ne se départit jamais de sa bande violacée, qui au reste imbibe la chair sous la cuticule, et qui signe un suave contraste avec le jaune des lames et du pied.
Cortinarius xanthophyllus (Cooke) Maire (du grec xanthos : jaune, et phyllon : lame) présente quelques autres caractéristiques : un bulbe marginé bordé de rougeâtre, une cortine jaune, et une réaction rouge de la chair et du chapeau à la potasse.
Notre Phlegmacium ne pousse que dans les bois de feuillus calcaires. Les deux exemplaires de la photo furent découverts en forêt de Châteauroux, minuscule liqueur de cortinaire parmi la grande masse des autres champignons.
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