Fonge & florule

Fonge & florule

Un porte-bonheur japonais : le Ganoderme luisant

 

 

 

 

Quand on se trouve nez à nez avec un polypore luisant en forêt de Laleuf ou de Choeurs Bommiers, on croit rêver : « Comment la nature peut-elle produire un « objet aussi peu naturel », qu'on dirait tout droit sorti du cerveau et des mains d'un artiste halluciné ? »

 

Et de dériver sur l'infinie diversité des formes, couleurs et matières créées par la nature ; la conscience s'élève vers toutes les merveilles insoupçonnées qui nous entourent et qu'il nous reste à découvrir. L'avenir s'évase tel un fleuve à l'approche de la mer, charriant ses pierreries de désirs en suspens. On se projette ! -avec gourmandise- vers des voluptés esthétiques qui nous font jusqu'à oublier l'idée même de la mort.

 

Le Ganoderme luisant : Ganoderma lucidum (Curtis) P. Karsten, prend naissance telle une colonne vernissée, rouge pourpre, coiffée d'un bourrelet jaune ou blanc. En grandissant, son chapeau s'épanouit en spatule, brun-rouge à acajou noirâtre, au-dessus d'un pied latéral et sillonné, l'ensemble demeurant étrangement laqué. Les pores blanchâtres se maculent de brun au toucher et la chair brun cannelle se marbre de beigeâtre.

 

Il affectionne les souches et racines de chênes, et s'installe occasionnellement sur d'autres feuillus. Une espèce voisine croît sur conifères : Ganoderma carnosum.

 

Dans la pharmacopée populaire chinoise, le polypore luisant est censé traiter la neurasthénie, les vertiges, l'insomnie et les intoxications ; il est également utilisé dans la préparation de philtres d'amour. Au japon, il est appelé Kadote-take : champignon du départ, car on l'accroche au-dessus de la porte de la maison en guise de porte-bonheur lorsqu'un membre de la famille part en voyage.

 

 

  9 novembre 2006



17/02/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 7 autres membres