Fonge & florule

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L'Agaric jaunissant

Agaricus xanthodermus 1 blog.jpg

Photo Richard Bernaer

 

 

Rappelons que les rosés ou agarics (anciennement les psalliotes) forment un groupe complexe, d'une centaine d'espèces et variétés européennes, de détermination délicate. Qui plus est, nombre d'entre eux sont toxiques ou fortement indigestes.

Tel est le cas de notre Agaric jaunissant : Agaricus xanthodermus Genevier. Il est le chef de file d'une série de xanthodermes dont les chapeaux, lisses, fibrilleux ou écailleux, se déploient dans une gamme de teintes allant du blanc au gris-brun ou gris obscur. Tous ces xanthodermes ont en commun de devenir immédiatement jaune de chrome au frottement, sur le chapeau ou sur le pied, et de dégager une désagréable odeur d'encre, d'iode, de phénol – qui s'accentue à la cuisson si d'aventure ils sont jetés dans la poêle.

Traçons un portrait précis de notre Agaric jaunissant. Le chapeau, d'un blanc brillant plus ou moins sali de grisâtre, se montre généralement tronqué vers le haut. Le jaunissement vif auquel il est soumis au moindre frottement se transforme peu à peu en brun madère persistant. Les lames, d'une roseur pâle ou franche, évoluent vers un brun-rose pourpré avant d'achever leur cycle coloré dans des tonalités sépia. Le pied bulbeux est orné d'une collerette membraneuse mince, striée sur le dessus, floconneuse et en roue dentée en dessous.

L'Agaric jaunissant affectionne les bois clairs, les parcs, les sols enrichis en azote.

 

(24 septembre 2015)



28/09/2015
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